quatrième livre - troisième partie - vulgariser sociologie, les travaux sur l'individualisme

12 mars 2006 7 12 /03 /mars /2006 16:54

quatrième livre - troisième partie

Poursuivons notre quatrième livre

son sujet est la création

La création intermédiaire est accessible à tous. Je propose à chacun de se définir un PPC:

Ce que j’appelle Projet Personnel de Création (PPC) n’est pas à confondre avec les loisirs créatifs, car il s’agit plutôt de se fixer un objectif ambitieux, long terme, structuré, aboutissant à la production d’une œuvre.

Un PPC peut concerner n’importe quelle activité : retaper une vieille voiture, collectionner des tables de nuit, peindre des aquarelles, écrire l’histoire de sa famille, … Le PPC n’est pas un projet de vie, comme fonder une famille, acheter son logement, ou entrer dans les ordres. C’est un complément qui appuie le projet de vie, qui apporte des succès à plus court terme, qui laisse des traces modestes mais nombreuses, qui reconstruit les références qui nous manquent, bref, qui nous aide à vivre. Les activités à privilégier sont celles qui conduisent à produire une œuvre qui aura son existence indépendante de nous. Parmi celles-ci ma préférence va aux activités artistiques : les arts plastiques, l’écriture, la musique, la photo, le cinéma, la vidéo, car l’œuvre produite se détache de son créateur pour s’offrir à la critique, pour le représenter, le résumer sous la forme d’une trace. Nous devons nous attendre à nous surprendre. Bonnes et mauvaises nouvelles à la clé !.

Le PPC idéal se définit par les critères suivants :

- il sollicite le plus de facettes possibles de la personne : son intelligence, sa sensibilité, ses sens, sa mémoire, sa dextérité…

- il n’est pas collectif, il est personnel,

- il est ouvert aux autres, c’est à dire qu’il doit être réalisé dans un état d’esprit empathique et altruiste,

- il s’inscrit dans le futur à moyen ou long terme,

- son objectif n’est pas trop difficile à atteindre, mais il sort des réalisations naturelles ou quotidiennes qui ne présentent aucune difficulté particulière,

- il est décomposable en sous-objectifs ; chacun étant réalisable comme un sous-projet.

L’objectif, les sous-objectifs et bien entendu le domaine d’activité dans lequel le PPC sera accompli sont à choisir avec soin. Il est impensable de se lancer, par exemple, dans la peinture sans un minimum d’adresse et de goût pour cette activité. Rien n’interdit de faire des tentatives dans différents domaines avant de définir notre PPC. La motivation à entreprendre dépend de cette liberté de choix. Un projet librement décidé nous engage dans sa réalisation. Le caractère concret du projet est un autre facteur de motivation. Il est rassurant et plaisant de toucher la matière, de voir un objet autant que de réfléchir et méditer. Enfin pour persévérer, l’objectif doit être atteignable. Il faut rester convaincu que le PPC a une probabilité forte de réussir. L’objectif à long terme doit être décomposé en sous-parties, chacune doit être vécue comme un succès à obtenir à court terme. Chacune nécessite un effort, un progrès qui apporte quelques satisfactions : au minimum le plaisir d’avoir fait un pas en avant et celui d’ajouter une pierre à l’édifice.

La réalisation d’un PPC passe par des phases qui s’enchaînent et qui peuvent boucler sur elles-mêmes :

- phase 1 :

o définition d’un objectif

o démarrer et réaliser une première étape